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Désert (San Pedro de Atacama, Chili)


On a quitté Tilcara pour rejoindre San Salvador de Jujuy (prononcez Rourouille), où on devait choper notre bus pour San Pedro de Atacama, au Chili.

Alors, soyons clairs, San Salvador de Jujuy, comment dire... C'est pas la peine d'y aller. Voilà. On a quand même trouvé une auberge sympa, sur les recommandations de Hannes, l'Allemand qui fait du vélo: staff très sympa, c'est en fait une petite maison familiale qui accueille des voyageurs. Le wifi est très bon. Hostal Alto verde. Il faisait moche, on était fatigués, donc bon, on s'est posés et voilà.

On a pris le bus pour San Pedro de Atacama, en avant pour de longues heures de bus... La route...le chemin plutôt est escarpé et à flanc de falaise, en plein dans les nuages/brouillard, bref, pas flippant du tout...

Mais une fois en haut, les oreilles bouchées et l'oxygène plus rare, le paysage est magnifique. A couper le souffle (LOL PTDR) !

Lunaire, marsien, j'ai fait aucune des deux planètes donc je ne saurai pas vous dire, mais c'était splendide.

On a le nez collé à la fenêtre, et donc au voisin pour le coup.

Mon oreiller gonflable essaie de m'étrangler et le paquet de chips menace d'exploser dans le bus tellement l'effet de l'altitude se fait sentir.

On s'arrête à la frontière Argentine/Chilienne, on passe un premier contrôle pour la sortie du pays, puis un autre pour l'entrée au Chili, et on en passe un 3ème avec nos sacs pour un scan humain plus que rapide.

Pendant ce temps-là, Serge fait l'animation dehors, à poser pour des selfies avec des touristes plus ou moins doux avec lui.

Entre le terminal du bus et l'auberge, on a le droit à la parade de Noël en plein milieu des cactus. Papa Noël et ses copines, sur un plateau tiré par un tracteur, qui lancent des bonbons en bougeant le popotin sur un air de "jingle bells" joué par une fanfare. On réalise que c'est Noël, même ici.

Arrivés à l'hostal rural, on fait la connaissance de Miguel, le réceptionniste Espagnol, et de Katie et Sheenah, tout droit venues de...Toronto ! J'ai retrouvé des Canadiennes au milieu du désert, trop cool ! Dans notre dortoir de 6, on en trouve un 3ème, lui aussi de Toronto, Arvey et un Suisse francophone, Jérémy.

On décide de participer au dîner de Noël organisé par l'auberge et on se retrouve entourés de Canadiens, d'Australiens et même de Néo Zélandais. Le monde entier est venu célébrer Noël à San Pedro de Atacama.

Le repas ne vaudra pas celui que môman fait habituellement pour Noël et ne pas avoir de sapin avec tous les cadeaux me manquera quand même, mais on passe une bonne soirée, avec une famille temporaire constituée de voyageurs, en pensant très fort à la sienne.

On fait aussi un peu connaissance avec le staff de l'auberge, dont Marie, qui est française et bénévole ici et avec qui on va bien sympathiser et beaucoup rire.

Le lendemain matin, dans la chaleur du désert, on part à la découvert de la valle de la Luna, avec un tour organisé par l'auberge. Alors encore une fois, je n'ai jamais été sur la lune mais ces paysages en sont tout droit sortis, la vallée mérite son nom.

Un bon rocher pour refaire la scène du Roi Lion, non ?

Des sculptures de sel, de sable, de pierre, du vent et de la poussière, des dunes, un soleil radieux qui colore la vallée de teintes orangées et rouges quand il se couche. Des tempêtes de sable qui font penser à un film d'horreur où des cavaliers maudits sortiraient des vagues de sable (OK, c'est peut-être parce que j'ai vu la momie dans le bus en venant...Et d'ailleurs j'ai bien pensé à mon copain Tony qui a bossé dessus).

Après un faux air de lune, la vallée devient Marsienne.

Cette vallée est un incontournable si vous êtes à San Pedro, les tours proposent des départs quotidiens vers 15H30/16H, avec retour vers 20H30/21H après le coucher de soleil.

Le tour va bien trop vite à mon goût, mais sans voiture, dur de faire autrement, à moins d'être suicidaire et de vouloir le faire en vélo...

Le lundi, je pars seule pour Calama, la 1ère ville à 1H30 de bus de San Pedro, essayer de trouver un appareil photo dans la galerie commerciale. Bon, ça sera un gros fail...Je pleure devant les prix et les modèles proposés, celui que je décide finalement de prendre n'est en fait plus en stock, bref, la loose intégrale. Je rentre broucouille à l'auberge, dépitée...

Mardi, ça sera à nouveau excursion, mais à la journée cette fois-ci. Sur les conseils d'Annaïk, notamment, on prend la direction de la réserve nationale des flamants roses, en plein milieu de rien, du sel et des flamants roses, et des lagunes.

Au loin, on voit un volcan encore actif, Láscar de son petit nom, avec de la fumée qui sort du cratère. C'est impressionnant !

De quoi me faire encore plus chialer de ne plus avoir d'appareil photo...

Notre guide, français, un peu trop ronflant et je me la pète à mon goût, nous emmène ensuite vers las Piedras rojas, les pierres rouges dans le texte.

On découvre la 1ère lagune, les pierres rouges, l'eau translucide qui me rappelle celles des lagons de Calédonie sauf que l'eau est gelée et méga salée et qu'on a vue sur un volcan.

Ensuite, on prend de plus en plus d'altitude pour aller admirer les lagunes Miscanti et Miñiques, entourées d'un volcan et d'un cerro (colline), à 4120 mètres d'altitude. Des vigognes (mi lama, mi chameau mi alpaca) paissent tranquillement au bord de la lagune, en attendant que les dizaines de touristes se barrent pour récupérer la lagune rien que pour elles...

La vue est juste magnifique pour prendre un picnic et faire un peu plus connaissance avec les autres français qui font ce tour avec nous.

Il y a deux couples avec des enfants, dont une famille en petit tour du monde, des couples sans enfants, plein de gens sympas. Tellement sympas qu'on ira manger le soir avec l'un des jeunes couples, à Adobe, resto qui nous a été recommandé, avec Jérémy. Bonne adresse, pas donnée, mais bon, San Pedro c'est 100% touristique, tout y coûte cher, faut s'y faire...

Sur le chemin du retour, il fait chaud, tout le monde comate un peu et on sort péniblement faire une photo du panneau indiquant qu'on passe le Tropique du Capricorne.

Cette fois c'est côté Chili, on pense à notre copine Hélène avec qui on l'a passé quelques jours plus tôt en Argentine.

ça aura été une chouette journée, pleine de merveilleux paysages, impressionnants et jamais vu en ce qui me concerne. Enfin, si, je les avais vus sur les photos des copains Annaïk et Cédric, à qui j'ai beaucoup pensé pendant tout mon séjour à San Pedro.

Il y a vraiment de quoi faire pendant une bonne semaine sans souci dans ce coin désertique du Chili. Un incontournable !

Bon à savoir et tenir en compte si vous passez par San Pedro: c'est sec, sec comme un désert. Un désert manque d'eau, on s'est retrouvés 2 jours sans eau à l'auberge...Pas d'eau pas de douche...Pas d'eau pas de chasse d'eau...Je laisse votre imagination faire le reste...Y a un moment ça devient pesant.

Pis, on a le nez qui sèche, qui saigne, la peau qui craque, mode serpent, le cheveu qui devient paillasse. Même en buvant 4 litres d'eau par jour (en bouteille, je précise...), en me mettant de la crème, j'ai pris 5 ans en 1 semaine (vu que j'en fais a priori 10 de moins, ça va, j'ai encore de la marge pour y retourner un peu).

Bref, je ne suis pas faite pour le désert, je l'ai compris très vite. C'est beau, mais c'est chaud, c'est sec, c'est cher...

Pas de bol, on a signé pour un peu plus longtemps puisqu'on part en Bolivie, découvrir le Salar d'Uyuni et tous les paysages qu'il y a à voir avant d'y arriver.

Mais ça, ça sera pour un prochain récit, vous avez déjà plein de photos à regarder ;) sur la douce voix d'Emilie Simon, qui vous parle elle aussi du désert, même si c'est un autre style de désert :) J'ai hésité avec Hijo de la Luna, rapport à Valle de la Luna qui m'a mis cette chanson dans la tête, alors si vous n'aimez pas Emilie, voici votre plan B: Mecano.


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