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Sublime et silence (Uyuni,Bolivie)


C’est de bonne heure, de bonne humeur (mais la tête dans le…) qu’on est monté à bord de la navette qui nous emmène vers la frontière bolivienne.

On fait une première pause une fois que tout le monde est à bord, pour prendre le petit déj avant de passer la frontière chilienne, au poste situé à San Pedro de Atacama. On fait un peu connaissance avec le reste de la team qui sera avec nous pour ce trip en Bolivie. Un couple Chilo-Argentin, Josefina et Juan Pablo, une Colombienne, Lorena, un Français, Fabrice, des Taïwanaises, un couple de Brésiliens Allemands. On est 12 au total.

Le passage de la douane chilienne prendra un bout de temps, avec une foule qui cherche à quitter le pays…

On remonte à bord pour se mettre en route vers la Bolivie, située une bonne cinquantaine de minutes plus loin. Notre navette peine à monter la côte et cale carrément après avoir été ralentie par un camion. Impossible de repartir…On devra virer nos sacs et monter à bord d’un autre mini-bus qui nous prendra en stop jusqu’à la frontière. Ça commence bien…

La frontière bolivienne est une grosse blague. Une cabane au milieu de rien, un coup de tampon et voilà, c’est fait. C’est plus facile parce qu’on est en convoi, le chauffeur donne la liste de ses passagers et le douanier ne pose pas de question.

On fait la connaissance d’Abraham, qui sera notre chauffeur bolivien pour le tour. Notre 4x4 est constitué du couple, de la Colombienne et de l’autre Français.

Les paysages seront complètement fous tout du long et ça me prendrait des pages et des pages de tout détailler donc, je vais essayer de faire court mais bien.

On commence notre périple par la laguna blanca, où j'ai eu l'intelligente idée de demander à Lorena de me prêter son bel appareil photo pour y mettre ma carte SD et ainsi pouvoir mitrailler avec autre chose que mon téléphone.

Nous avons ensuite été vers la Laguna Verde, admiré le Désert de Dali, magnifique, puis on s'est arrêtés aux thermes de Polqués où on a pu se baigner dans une eau aussi chaude que la température extérieure, pendant qu'Abraham nous préparait le repas du midi.

Un peu trop chaud à mon goût mais ça détend !

Ensuite, on est partis vers les Geysers Sol de Mañana, qui sont vraiment impressionnants et puants comme à Rotorua. Un vent de fou fait faire des tourbillons à la fumée qui sort des crevasses pendant que l'eau boue gentiment en faisant un blop blop qui ne donne pas envie de tomber dedans.

C'est quand même à la Laguna Colorada que je prendrai ma grosse claque visuelle de la journée. Entre les paysages volcaniques, sablonneux, salés, colorés et les flamants roses par centaines...I was like woooooow ! Tellement wahou que je suis revenue en dernier à la voiture, où tout le monde m'attendait depuis un petit temps. Bah oui mais bon, j'ai été privée d'appareil photo pendant 10 jours, j'ai un paysage de malade en face de moi, comment dire...j'en profite !

Une magnifique première journée qui se termine par un magnifique coucher de soleil avec un ciel en feu, et une nuit à Villamar, dans une maison transformée en gîte, où il faut payer 10 bolivianos pour prendre une douche chaude et venir avec son propre PQ. Un papy fait le guet devant la porte pour ne pas qu'on resquille. Après la dame Pipi, c'est un Monsieur Douche. ça change !

Mais l'accueil est bon, la bouffe aussi et on a même le droit à un petit spectacle des enfants du coin, qu'on a clairement habillés en mode locale pour plaire aux touristes et qui chantent avec un tel entrain que j'en chope un fou rire difficile à contenir. Il faudra donner la petite pièce derrière, bien évidemment, mais bon, c'est la Bolivie. Et c'est pas comme si ça nous revenait à cher en euros ou dollars donc, on joue le jeu.

Un gros groupe de Portugais sont dans les chambres d'à côté, survitaminés et bruyants, on les croisera souvent sur notre chemin ou on les entendra de loin.

Le deuxième jour, après un petit déj pendant lequel Erwan mettra du sel dans son café (je ne commenterai pas...je sais que vous allez faire ça très bien) , on se met en route pour la Vallée de Rocas​ et Italia Perdida​, où on peut admirer des formations rocheuses improbables, dont un Copa del Mundo et un chameau couché.

Champioooooons du monde

On ira ensuite côté de la Laguna Negra est elle aussi magnifique et en plus il y a des tas de lamas qui broutent tranquille et qui sont bien fluffy comme j'aime. Il y a même des bébés, on s'extasie en les regardant téter leur mère.

On y retrouve les Portugais, toujours aussi bruyants, et un groupe de Français qui chantaient des chansons paillardes à nous mettre la honte, ça gâche un peu la tranquillité des lieux.

Puis ça sera direction le ​Cañon del Anaconda​ qui me confirmera que j'ai bien le vertige désormais...Obligée de m'accrocher au guide des Portugais pour ne pas avoir l'impression de tomber dans le canyon. Une horreur. J'ai même le vertige pour les autres, de loin j'ai l'impression qu'Erwan va tomber du point de vue, devant mes yeux...Un vrai moment de plaisir ce canyon !

Notre pote Chilien Juan Pablo est enfin réveillé, après avoir trop bu de tisane anti mal des montagnes la veille, ce qui l'avait rendu complètement stone, ça fait plaisir de pouvoir discuter un peu avec les gens dans la voiture. A part Fabrice, qui me court déjà bien sur le haricot, toujours râler, à ne rien aimer, à se plaindre constamment. C'est vraiment pénible à force et ça joue sur mes nerfs...On est dans un endroit magique, tout est pris en charge et lui il râle, se plaint... ça va mal finir...

On passera la nuit dans un hôtel de sel, en regardant les litres de flotte tomber par la fenêtre. On espère juste que ça ne tombera plus après minuit pour pouvoir accéder au Salar...

En parlant de sel, un hôtel de sel, c'est quand même assez fun. Le sol est recouvert de gros cristaux de sel, ce qui me fait un peu penser à la litière de mon chat, mais en plus propre. On y passe une super soirée et on va vite se coucher car le réveil va sonner tôt le lendemain matin.

Et effectivement, pas de pluie lorsqu'on se lève à 4H du matin pour aller rouler sur le Salar et admirer le lever de soleil.

Et quel spectacle ! ça caille vraiment et le Salar est mouillé mais le lever de soleil est un spectacle magique qui vaut 100 fois qu'on se les gèle et qu'on ait les pieds un peu mouillés (n'en déplaise à Fabrice, qui trouve le moyen de râler...).

On est vraiment chanceux d'avoir de l'eau sur le Salar et de pouvoir profiter des reflets de fou que ça fait. En plus avec quelques nuages et un lever de soleil pareil, ça rend tellement beau.

Après en avoir pris les mirettes, Abraham nous emmène vers l'île aux cactus. Une île, couverte de cactus donc, en plein milieu du Salar. Ne me demandez pas comment, c'est juste incroyable.

Après avoir payé une petite pièce pour avoir le droit d'y accéder, on part explorer l'île pendant qu'Abraham prépare le petit déj. Sur l'île, je tombe sur un petit puppy, frigorifié car le soleil ne chauffe pas encore et qu'il est en âge d'être avec sa maman. Du coup, je le prend dans mes bras, il finit dans mon sweat, en mode kangourou. Je ferai la rando de l'île avec lui dans ma poche, avec tous les autres touristes qui tombent en amour devant lui, me demandent son nom...Euuuuh...Pépito, voilà tu t'appelleras Pépito. J'ai un succès fou avec lui, je crois qu'un puppy c'est l'outil de drague le plus efficace del mundo et Pépito fait son job parfaitement.

L'amour est réciproque parce qu'il ne me lâche pas, il dort même sur mon sac à dos.

ça me fend le coeur de devoir le laisser sur l'île et je prie le Petit Jésus des Puppies que quelqu'un en prenne soin...

Heureusement que le reste du programme permet de se remettre de cette séparation déchirante. Entre les photos délirantes avec les Taïwanaises, pour profiter de l'étendue du Salar pour jouer sur les perspectives, les retrouvailles avec les gars de l'hostel de San Pedro qui sont partis avec un autre tour...Le soleil se lève pour de vrai et ça commence à taper sévère sur le Salar, qui nous fait profiter de son blanc pur et craquelé par endroits.

Vraiment sublime ce Salar !

Quand on se retrouve à l'écart de la foule, on peut aussi profiter du silence du Salar.

D'où le titre de l'article: Sublime et silence (Julien Doré)

On se promènera dessus pendant encore un bon moment, on se rend au départ du Paris-Dakar où l'on peut trouver une petite place remplie de drapeaux de plein de pays, et même celui de la Bretagne (évidemment, on est partout !!).On fait une pause shopping souvenirs/pipi/jus d'orange frais au village de Colchani, où on retrouve encore les gars de l'hostel.

Le trip se finira avec une visite à Uyuni, avec une étape au cimetière des trains et un repas à l'agence pour laquelle bosse Abraham. Il nous laissera là car il rentre chez lui pour le réveillon. Et oui, demain c'est le 31 décembre.

On profitera de l'attente du nouveau chauffeur pour aller se promener avec Fabrice et Lorena dans le marché local (après un tour dans le pires toilettes du monde, je pense). Les gens sont tous beaux, avec leurs habits colorés, leurs visages burinés par le soleil...

'ai toujours demandé à certaines personnes si je pouvais prendre une photo. Certaines ont été catégoriques sur le refus, d'autres demandaient de l'argent et peu ont dit oui timidement.

J'ai donc fait des photos de dos, pour respecter leur souhait/croyance.

A Uyuni, on laisse aussi les Germano-Brésiliens, dont Luis qui nous aura fait bien rire à tchatcher tout le monde et à faire le fou entre chaque étape. Il aura la larme à l'oeil en nous regardant partir...

Le reste du trip sera majoritairement de la route, retour vers la frontière Chilienne, avec un chauffeur qui doit avoir des problèmes de vue car il roulait à 90 au lieu des 40 marqués sur les panneaux. Une chance que la bagnole était confortable !

On repassera par le village où on avait passé la première nuit, mais sans spectacle cette fois-ci, puis on reprendra la route super tôt le lendemain pour repasser la frontière et être soulagés de 15 bolivianos que réclament les douaniers Boliviens pour tamponner notre passeport (ce qui est illégal mais obligatoire...voilà).

On rentrera à l'auberge complètement vannés mais ravis de ce trip. En plus on aura rencontré plein de gens sympas avec qui on a bien ri pendant ce marathon Bolivien.

Je vous laisse avec un diaporama qui va vous en mettre plein les yeux, enjoy ! (en musique)


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