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Toute première fois


Mardi matin, je retrouve Erwan à mon auberge et on attend avec impatience Anaïs et son van, pour prendre la direction du Tongariro National park, en passant par la "forgotten highway".

Anaïs arrive avec Lauriane depuis Wellington, et après une session courses d'une durée impensable, tout ce petit monde finit par prendre la route. C'est parti, mon kiwi !

La "forgotten highway" a pour particularité de faire 150 km de long mais surtout de passer par un patelin qui s'est déclaré indépendant, comme ça, d'un coup, " wooot wooot, et si on faisait une république au milieu d'un trou paumé?"

"chiche qu'on organise des élections et qu'on choisit une chèvre comme Maire ? ".

ça paraît complètement taré, mais en NZ, c'est possible ! Et c'est à Whangamomona que ça se passe (prononcez : Fangamomona, le "wh" en Maori se prononce comme un "f")

Pour la modique somme de 2$ qui est considéré comme un don à la paroisse, vous avez le droit d'avoir un tampon officiel sur votre passeport, le vrai, à côté de celui que vous avez en arrivant sur le sol NZ.

Bon, à part ça, la forgotten highway, c'est 50.000 tournants à en choper le vomito, même en conduisant, c'est un tas de stops à faire pour admirer un endroit où il n'y a plus rien mais où fut un temps, il y avait un truc (un pont, une gare, des gens...). La route est sans doute très sympa mais avec mon récent problème avec la route et le fait que celle-ci tourne pire qu'un manège luna park, même si je suis ravie d'être collée à Erwan par cette chaleur, je suis ravie quand on en finit.

J'ai conduit pour la fin de la route, parce qu'Anaïs fatiguait et que ma tronche en disait long sur mon état de stress à être passager, malgré la bonne ambiance.

On a donc déposé Lauriane en cours de route, parce qu'elle nous gonflait sévèrement (non, je déconne, elle s'arrêtait là, en vrai) et on a continué tous les 3 direction le freedom camp près du Tongariro.

Alors, pour les non initiés, le freedom camping, c'est un spot où les campeurs ayant un van ou une voiture aménagée sont "tolérés", il y a un point d'eau (froide) et un WC plus ou moins crade, plus ou moins de place pour se poser et...c'est tout...ah si, c'est gratuit, d'où le free camp, vous avez compris. :p

Le freedom camping n'est pas particulièrement apprécié par les locaux, le sujet fait souvent débat, à cause de certains campeurs irrespectueux, crades et bruyants. Mais il y a aussi un problème de fonds, à savoir le prix du camping ici...

On en reparlera dans un autre article !

Bref, en un seul jour, ça sera, pour moi, 3 ères fois en une, grâce à Anaïs : 1ère fois en van en NZ, 1er dodo en van en NZ, 1er free camp de ma life !

Du coup, c'est Jeanne Mas qui s'impose, vous l'aurez compris (si vous avez plus de 30 ans ou une culture musicale, c'est vous qui voyez !!) et si vous avez pas compris et bah ça sera votre toute première fois en cliquant ici même (je sais, ça nous rajeunit pas, mais ça donne toujours des frissons d'écouter du Jeanne Mas, avouez, alors montez le son ! Oh bah tiens, ça m'a donné envie d'écouter "en rouge et noir" (EAG, spéciale dédicace !!)

Bon, je suis entre de bonnes mains, Anaïs a roulé sa bosse en Australie pendant 2 ans avant d'arriver en NZ, elle connaît la vie en van, les joies du free camp, et c'est assez facile, à la regarder faire.

Erwan et moi on est un peu comme des apprentis, à regarder Master free camper transformer le van, tout mettre en place et nous voilà tous les 3 posés sur des chaises de camping à admirer les étoiles en dégustant notre repas du soir.

Erwan a le droit à une tente waternotproof qu'on renforce avec une bâche, histoire de la garder au sec car la météo ne s'annonce pas tip top.

Tout le monde part au dodo vu que le lendemain, on espère toujours pouvoir partir à l'assaut du Tongariro .

Le Tongariro alpine crossing, c'est un peu le graal que je m'étais fixée en NZ, LA randonnée que je voulais faire, sans savoir si j'en étais physiquement capable. C'est quand même 7H aller-retour, en principe, voir plus si on veut monter en haut du cratère.

Pour les fans de Lord of the rings, il s'agit du Mount Doom, là où Frodon jette l'anneau.

Mercredi matin, la météo n'est pas du tout bonne pour partir à l’ascension du Tongariro, il fait moche, il y a du vent et les conditions météo ne vont pas s'améliorer dans la journée, bien au contraire.

Bon, bah je ne saurai pas si je suis capable de le faire, mes ampoules sont ravies de ce forfait.

Faudra que je revienne !

Du coup, on reprend la route direction Taupo, sous un ciel qui donne dans les 50 nuances de gris.

La météo n'est pas meilleure à Taupo et je n'aurai pas l'occasion de découvrir le lac sous son meilleur jour.

Faut croire que le quota de jours de pluie que j'étais censée avoir dans le Sud me rattrape, et se venge !

ça ne nous empêchera pas de faire trempette dans les hot pools de Taupo, grâce à des sources chaudes qui se jettent dans le lac et où se prélassent de nombreuses personnes à longueur d'année.

Taupo et Rotorua, c'est LE coin géothermique de la NZ, et il n'est pas rare de tomber sur des sources, dont certaines sont laissées en libre accès (avec des consignes de sécurité, parce que ça chauffe sévère par endroits).

C'est comme ça que je m'aperçois que j'ai oublié mon maillot à l'auberge de New Plymouth, gourde de moi...Bon, bah trempette en débardeur et en culotte, tant pis pour la sexitude, on va quand même pas se priver, einh ?!

On se mêle aux 30 autres pèlerins qui se réchauffent dans les pools et on attend d'être bien rouges, bien cuits avant de ressortir affronter la bruine et le vent.

Sur le chemin du retour, je retombe sur Robin, arrivé dans l'après-midi, et ensuite on laisse Erwan à son auberge.

Anaïs et moi partons à la recherche du free camp où l'on doit passer la nuit, grâce à l'appli campermate.

Une fois posées au Reid's camp, on est rejoint par Héloïse, avec qui Anaïs a déjà passé un peu de temps, et qui est en visa touriste comme moi, en break dans ses études.

La nuit est quelque peu arrosée (par la pluie, je précise pour ma mère, pas de panique maman, je suis sage !! ahem ahem...) mais le camp n'est pas si pire, et même sans point d'eau, on se débrouille comme à Kho Lanta, les vers en moins.

On comptait sur une douche chaude à la piscine du coin, pour la modique somme de 4$, mais celle-ci fermait à 16H et on se retrouve comme des pauvresses à se laver les cheveux au robinet qui se trouve à côté de la piscine, sous la pluie et le regard des gens interloqués ! On est trop des badass !! :p

Le lendemain matin, la météo est exécrable et on se retrouve à la librairie pour avoir le wifi et que chacun puisse planifier la suite de son aventure.

Je compte prendre la route l'après-midi même, pour rejoindre Miss Boombastic (Stéphanie, quoi !) à Rotorua, et recapter les filles plus tard, car elles souhaitent rester sur Taupo et se tenter le Tongariro si le temps s'améliore.

Avant de se séparer, on fait un détour par le mac do de Taupo, qui est dans un avion et de ce fait "le mac do le plus cool del mundo" ! Bon la bouffe est toujours aussi dégueu, mais passons.

Après ce repas super équilibré et sain, on part tous les 4, direction les Huka falls et les craters of the moon, mais entre la météo, le peu de temps et le fait que les craters coûtent 8$, on ne fera que les falls.

Un nouvel "au revoir" à Erwan, plus officiel celui-là puisque avant on avait pas vraiment fait route ensemble, mais que là on a fait un tour dans le magico van d’Anaïs et qu'on a goûté aux joies du freecamp ensemble !

C'est toujours sous la pluie que je prends le bus pour Rotorua, contente d'avoir testée le freecamp et les nuits en van ! Merci Anaïs !!

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