Arrivée en bus à Auckland, je retrouve le brouhaha de la ville mais j'ai la chance d'être accueillie par Erwan et Jeanne, qu'il a rencontrée à Queenstown.
ça me facilite la découverte de la ville, et aussi ça m'allège le dos puisque Super Erwan a la gentillesse de m'aider à porter mes sacs (le plus petit, évidemment...eh eh, je sais que t'aimes ça que je t'embête, einh ?!!).
Le soir même je retrouve Alexandra, rencontrée à Rotorua quelques jours avant. Installées dans la cuisine de mon auberge BBH Verandhas, on a la surprise de voir débarquer Katja, qui était notre roommate à Rotorua.
Le monde est parfois tout petit, surtout quand on sait le nombre d'auberges de jeunesse qu'il y a à Auckland.
C'est incroyable le nombre de fois où je suis retombée sur des personnes déjà croisées ailleurs en NZ, peu importe sur quelle île.
Bref, avec Alexandra on a le même idée de trajet, direction le Northland, du coup on envisage de louer une voiture ensemble, et on arrive à se trouver une voiture pour la modique somme de 140$ les 6 jours.
Du coup, on se lance et on réserve la voiture pour le 04 avril dans l'optique de se rendre dans le Nord de l'île du Nord, en passant par la Bay of Islands.
Les 3 jours sur Auckland se passeront tout en douceur, avec des sorties et des fous rires, grâce à Jeanne et Erwan, que ça soit en les filmant pour le boulot (spéciale dédicace au banquier !!) ou en jouant dans le parc, on se sera marrés comme des baleines et ça m'a fait beaucoup de bien.
Faut dire que ça fatigue le cerveau de devoir toujours causer en anglais et que ne pas avoir les mêmes références (blagues, films,...). Alors passer des bons moments avec des gens funs, en français, et bah c'est super appréciable.
Merci les chéris!
La météo a été très changeante durant les 3 jours, et dimanche on a voulu rendre à Mission bay, dans la banlieue d'Auckland, afin de profiter de la plage. Bon, ça a été vite fait parce qu'on a été interrompues dans notre élan par une session shopping chez Cotton on et ensuite par la pluie et le vent frais, qui nous ont empêché de vraiment apprécier la sieste sur la plage mais nous ont offert un magnifique double arc en ciel comme la NZ sait les faire. Gorgeous !!
Le soir, je retrouve Erwan pour un dernier apéro, vu qu'il part quelques jours après au Vietnam, cette fois-ci c'est vraiment la dernière et on ne devrait pas se retrouver avant cet été dans le 41, parce que j'espère bien avoir le plaisir de le voir débarquer par là avec Manon. ;) A très vite, copain de moi !
Lundi matin, Alex et moi prenons possession de la voiture de location auprès de l'agence Ezi, avec une nénette à l'accueil qui est aussi aimable qu'une porte de prison et qui me demande de signer le check de la voiture sans l'avoir vue...Oublie ça ma jolie, je m'en vais e la scruter sous tous les angles et prendre des photos pour ne pas me retrouver responsable de dégâts déjà existants sur le carrosse.
Une fois les formalités accomplies, roule ma poule, nous prenons la direction de Piha et de Karekare, à 1 heure d'Auckland.
Ces plages me tiennent particulièrement à coeur puisque c'est grâce à elles que je suis tombée amoureuse de la NZ, presque 20 ans plus tôt, en regardant le film "la leçon de piano" au lycée.
Le film a choqué la moitié de l'audience, lycée catho prout prout, et me semble un peu déplacé vu l'âge et justement le fait que ça soit un lycée catho. Il n'empêche que j'en suis restée bouche bée des paysages et de la musique. Encore aujourd'hui, ces mélodies au piano continuent à m'emmener loin dès que je les écoute.
Ces plages sont magnifiques mais très dangereuses, réservées aux surfeurs et en proie à des courants très forts et contraires. Hors de question de s'y baigner, mais on prendra tout le temps qu'il faut pour en admirer chaque coin, chaque grain de sable noir, chaque rocher et chaque vague...
Quand j'arrive sur la plage de Karekare, j'ai la musique en tête, je revois la scène de l'arrivée de Jane Campion et Anna Paquin.
J'aurais mis le temps mais j'y serai enfin parvenue, j'y suis, je respire et je repense à tout ce chemin parcouru depuis le lycée, certains moments difficiles, plus ou moins récents, et je suis heureuse d'avoir réussi à tenir la promesse que je m'étais faite de venir un jour ici, pour voir de mes yeux ces paysages, ces plages, ces couleurs...
J'espère de tout mon coeur que la musique qui suit vous touchera autant qu'elle m'a touchée à l'époque et continue de le faire, et qu'elle vous permettra de ressentir ce que j'ai ressenti en voyant ces plages pour de vrai.
Je vous laisse donc avec The promise, de Michaël Nyman.
