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Buenos Aires: Premiers pas en Amérique du Sud !


Après un tas de derniers verres, derniers sushis, derniers films avec Elsa, dernière rencontre PVTiste, dernières soirées au Moose's (dont une open mic avec un Bailey très sexy à la guitare et un Brunny inarrêtable), derniers câlins...dont un méga gros câlin à ma Mélu qui s'en est partie en train rejoindre l'Est du Canada et certains copains ayant déjà migré de ce côté-là du pays. Je sais qu'on se reverra, du coup, je suis triste mais pas trop (enfin quand je suis rentrée à la maison, j'ai eu un gros gros gloups). <3

Après du gros tri, des sacs, des tas de trucs inutiles mais que je garde parce que "c'est sentimental", j'ai fini par boucler mes sacs à dos, en espérant que ça me pèse moins que celui que j'avais pour la NZ. Là j'ai 20 litres de moins, donc ça ne peut pas être aussi effrayant aux yeux de Muriel, même si je sais qu'il fait sans doute deux fois plus que ce qu'elle aurait emporté :p

Dernière soirée à la Granvilla, en compagnie de Véro, qui squatte la maison depuis le départ de Mélu, Greg et Sara, derniers sushis made in Kerrisdale pour 2017 et dernier dodo dans mon lit.

Mercredi 29 Novembre 2017, debout à 5H30 ! Greg et Sara me font l'immense honneur de se lever aux aurores pour m'amener à l'aéroport. Pour une fois, c'est moi qu'on amène ! Encore merci les Zamours <3

J'ai un peu les larmes aux yeux en laissant mes deux chéris pour passer la douane US. Faut dire qu'on a été de plus en plus proches durant cette année à VAN. Y a tellement de monde que j'aurais aimé amener dans ma valise pour ce trip...

Mais non, je pars seule de Vancouver, c'est mon trip et si le temps paraît trop long à certains, ils sont les bienvenus pour me rejoindre à un moment ou un autre.

Il n'y a qu'Erwan qui a gagné le privilège immense de partager la découverte de l'Amérique du Sud avec moi, dès le début de l'aventure.

Après un vol express pour Seattle, puis un plus long jusqu'à Atlanta, puis un encore plus long, près de 24 heures plus tard donc, me voilà à Buenos Aires.

Ciel bleu, chaleur, palmiers, ça parle espagnol...Pas de doute, j'ai changé de partie de continent les enfants !

Avec le taxi réservé via l'auberge, je me tape une heure de route direction San Telmo. Mes angoisses en voiture vont prendre une thérapie gratuite pendant ce séjour, je le sens...Queue de poissons ? Mais non, je traverse juste les 4 voies en diagonale, c'est quoi le souci ??

La météo, mais aussi les bâtiments anciens et colorés, les voitures pourries et des marques françaises. ça me change de l'Amérique du Nord.

Mais j'ai trop la tête dans le popotin, on fera de la découverte après une bonne sieste et une douche.

Je me motive pour aller me promener un peu dans le quartier, acheter quelques trucs à manger pour la cas où Erwan ait faim en arrivant. Je me retrouve sans le vouloir à la Plaza de Mayo (la place de Mai en français dans le texte) qui est genre THE place de Buenos Aires, celle des manifestations et près de laquelle se trouve la Casa Rosada.

Alors bon, moi je m'attendais à un truc genre la place du Capitole à Toulouse (Big up ma Tif), mais que nenni. C'est mucho riquiqui, et y a des travaux donc ça gâche un peu la vue. Pis j'ai peur des voleurs alors j'ose pas trop sortir mon téléphone pour faire des photos. Je me colle à des groupes de touristes pour faire genre "je suis avec eux, laissez moi tranquille", au cas où. Pis comme ça j'écoute gratos les explications des guides qu'ils ont payé (pas con Jean-Pierre).

Près d'un des groupes, je repère un gars, sac quechua, guide du routard en mains et bracelet jaune comme celui donné par l'auberge pour identifier ses clients. "Toi t'es français" ! Et oui, c'est Yoann, en trip de 10 mois, fraîchement débarqué à B.A comme moi mais en route depuis 5 donc déjà habitué au choc culturel et climatique que je me prends là.

On part ensemble voir la Cathédrale métropolitaine, qui ne ressemble pas du tout à une cathédrale vue de l'extérieur. A l'intérieur, par contre, là oui. Et y a du croyant ! A genoux, mains jointes, à écouter le curé, ou tout pénitent accroché aux pieds d'un Jésus sur sa croix.

On se promène dans le micro centro, puis retour vers l'auberge Art Factory de San Telmo, où on fait connaissance avec Emily et Jordan, deux jeunes américaines, Josh (mi hollandais, mi français, mi irlandais, full "j'ai tout vu tout fait"), Léo, français installé en Argentine depuis 4 ans...On papote sur la terrasse de toit de l'auberge, bonne ambiance et première dégustation de Pisco pour moi. Un alcool local que les Argentins se disputent avec les Chiliens, et que j'aime plutôt bien, avec du sprite.

Au milieu de la nuit, Erwan débarque. L'auberge a annulé sa navette parce que je suis arrivée le matin, alors qu'on l'avait précisé 10 fois qu'il y avait 2 arrivées différées...Il a poireauté une heure avant d'appeler et de se faire confirmer qu'on ne viendrait pas le chercher...

Welcome to Argentina, Erwan !

Heureusement, le programme du vendredi 1er décembre va le réconcilier avec le pays où il vient de mettre les pieds. Grâce à mon travail, je suis en contact avec Carlos, qui s'occupe de l'accueil des étudiants francophones pour la ville de Buenos Aires. Et le Carlos, il est super sympa. Quand il a su que je venais à B.A, il a sorti le tapis rouge et a fait de son mieux pour nous faire aimer sa ville.

C'est comme ça qu'on le retrouve à 11H, à l'arrêt zéro de Buenos Aires bus, qui est un bus d'où on monte et descend à sa guise aux points touristiques de la ville. Le truc qui permet de faire tout en un jour chrono, avec les autres touristes accrochés à leur appareil photo.

Pas forcément quelque chose qu'on ferait de nous-mêmes, mais là c'est avec grand plaisir et un guide local privé, qui, cerise sur le gâteau, est tout ce qu'il y a de plus beau (genre Jackson Avery barbu, teint mat aux yeux gris...Hmmmm...Caliente).

Le bus nous promène à travers la ville, ce qui nous permet de voir en hauteur et sans risque de vols (ma grosse inquiétude, je dois le dire) tous les points d'intérêts de la ville. On peut descendre quand on veut et c'est ce qu'on fera à La Boca.

La Boca, c'est connu pour plusieurs choses: son club de foot, les maisons colorées del caminito, ses rues coupe-gorge. Etre accompagné par un local, ça n'a pas de prix dans ce coin de la ville. On ne s'est pas pour autant aventuré dans la partie craignos, on n'est pas des fous. Le coin touristique sent le fake a plein nez, le piège à touristes etc...Mais pour autant, j'ai réussi à en faire abstraction, notamment parce que Carlos repoussait gentiment tous les gens qui t'abordent pour une photo avec une danseuse de tango, un verre dans tel bar, un bout de viande dans tel resto...On n'a pas mis un pied dans les magasins de souvenirs non plus. Rien que des façades colorées, des pavés et tout ce qu'il y a de beau le long del caminito.

On a égalent visité le musée du football, et j'en étais ravie...Voir le stade, les vieilles coupes, etc...J'essayais de penser à ceux qui auraient aimé être à ma place pour vraiment apprécier le moment mais bon, moi le foot...voilà quoi.

On est remonté dans le bus, on a marché, on a parcouru la ville de long en large,à essayer de voir plein de belles choses, photographier chaque beau bâtiment, chaque chose un peu exotique pour nous autres petits Européens, mais j'avais surtout très envie de retrouver la fleur "Flora generica", fait de métal et d'aluminium que j'avais admiré sur les photos de mon cher Bastien du pays des meilleures galettes del mundo.

Cette sculpture s'ouvre et se ferme chaque matin et chaque soir, et apparemment elle s'illumine aussi la nuit. Je suis fan !

A Palermo, Carlos nous abandonne pour retourner chez lui mais on se donner RDV pour un match de polo le lendemain. Erwan et moi redevenons touristes autonomes et donc on se perd, avec un plan en main... Le sens de l'orientation de mon nouveau travelmate est loin d'être au point et ça en devient un vrai n'importe quoi quand on essaie de reprendre notre bus, qui finira par nous passer sous le nez. Bon, bah un Uber, c'est pas cher ici, allez, c'est pas grave.

De retour à l'auberge, je découvre que les talents d'Erwan ne s'arrêtent pas là. Va falloir que je parle à sa mère parce que Môssieur ne sait pas faire à manger et n'aime pas ça. La vaisselle, ça sera alors ! Non mais ! Je suis pas venue là pour souffrir, ok ?? (et lui, non plus, en fait). ça va qu'il m'écoute ronfler sans rien dire (j'ai le nez bouché d'abord...C'est pas ma faute).

On fait la connaissance d'Hélène, une autre voyageuse française, qui nous donne des conseils pour les futurs étapes de notre trip vu qu'elle est déjà passée par certains coins.

Le lendemain matin, on se met en route comme des grands vers La Recoleta, un autre quartier de B.A, surtout connu pour son marché et son cimetière. C'est le Père Lachaise argentin en quelque sorte. On y trouve notamment la sépulture d'Eva Peron, la femme la plus adulée d'Argentine, dont Madonna a tenu le rôle dans Evita (la vraie histoire-> ICI)

ça peut paraître glauque mais j'y aurais passé des heures à photographier les monuments et les allées. Bon, parfois j'étais pas super à l'aise à passer à côté des cercueils à découvert...Brrr...

Après cette ballade morbide et un petit détour (comprenez on a suivi Erwan, on s'est perdus), on commence les dégustations locales au San Juanino, une adresse réputée pour ses empanadas et sa bonne viande locale. Et bah, c'est pas dégeu du tout les empanadas. J'en ai pris une aux légumes et j'ai vraiment aimé. Vous verrez les photos de nos plats dans le diapo, attendez un peu pour saliver.

Et puis comme on avait pas encore assez mangé, on est parti voir le food fest à La rural, avec un concert des Beatles (si, si, c'était les vrais) et un festival du maté.

Aaaaah le maté, je vous en reparlerai mais c'est une religion ici. Ils en sont accro à cette boisson qu'ils trimballent partout avec eux.

Mais ce qu'on retiendra surtout du festival, c'est qu'on a rencontré Miss Argentine et qu'elle a pris la pose avec Erwan, qui n'en pouvait plus. ah ah !

Un dernier tour dans San Telmo avant de rentrer à l'auberge pour aller chercher ma copine Mafalda, qui est assise sur un banc avec ses potes à attendre les touristes. Et oui, car Mafalda (enfin son créateur) est d'ici).

Finalement, il n'y a pas eu de match de polo pour nous, problème de tickets. Tant pis, ça sera pour une autre fois que je jouerai Julia Roberts à remettre les mottes de terre entre deux parties...

Dimanche matin, il pleut ! Nom de Zeus ! Bon, en vrai c'est pas grave, ça nous permet de dormir, de bosser, de nous préparer le planning des prochains jours car on est un peu à la one again.

Dans l'après-midi, le temps se calme, on peut sortir faire un tour au marché de San Telmo, dans la rue et dans les halles. On en profite même pour manger une vraie raclette ! Miam miam !!

Et voilà, dernier jour à Buenos Aires, demain c'est direction l'Uruguay !! Une vraie première étape, dans un pays plus petit et sans doute plus adapté à nos débuts en Amérique du Sud.

On reviendra à Buenos Aires à la fin de notre séjour en Uruguay et sans doute pour des transits entre 2 pays, donc on en profitera pour revoir Carlos et assister à une vraie démonstration de tango, pas celui réservé aux touristes.

En attendant, on a pas été super fans de la ville. Non pas que je n'aime pas mais bon, c'est trop gros pour moi, trop de pollution aussi et sans doute un peu trop de monde. Après elle a largement de quoi offrir à qui aime la culture, les soirées, la chaleur etc...

Je pense que j'y sentirai sans doute plus à l'aise après avoir pratiqué mon espagnol un peu plus et pris mes marques sur le continent. C'est très très différent des trips que j'ai fait jusque là et ça demande forcément quelques ajustements.

Un bon backpacker est un backpacker qui s'adapte, n'est-ce-pas ? Et bah y a plus qu'à !

Je vous laisse avec une galerie photos bien fournie à écouter sur le son de Buenos Aires, de la bande originale du film Evita si ça vous dit ;)


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