top of page

Viajeros (Cabo Polonio, Uruguay)


Après Montevideo et ses loooongues marches, on a pris le bus direction Cabo Polonio. J’avais lu beaucoup de bien de ce petit village côtier dans mon Lonely Planet et les voyageurs qui y avaient été ont tous adoré.

Après 3 bonnes heures, le bus nous dépose à l’entrée du parc. Seuls les véhicules autorisés peuvent entrer dans le parc, du coup c’est une espèce de camion 4x4 qui nous emmène à travers les dunes, puis sur la plage jusqu’au « centre » de Cabo Polonio.

Le centre du village est constitué d’auberges, de boutiques hippies, de petits restos, de douches publiques payantes, de petits bars, un mini market qui pratique des prix qui donnent envie de faire ses courses avant de venir mais qui peut toujours dépanner. Il y a même une estacion qui fait boîte de nuit en saison ou le dimanche.

Pas de banque, peu de commerces acceptent les cartes bancaires donc venez avec du cash (le DAB du portail d’entrée était hors service lors de notre passage).

D’un côté du cap, on trouve plus de maisonnettes, en dur, alors que de l’autre, c’est vraiment des cabanes de planches, plus ou moins élaborées et aménagées.

On emprunte un chemin de sable pour retrouver notre auberge, dans les dunes, face à la mer.

le cabo polonio hostel, c'est une petite auberge toute mignonne. Tenue par Gaby, Uruguayenne avec qui je n’accrocherai pas forcément, mais aussi par Sebastian, charmant argentin au sourire ravageur et Isa, Brésilienne adorable.

Sebastian nous expliquera que les cabanes ne sont pas installées au hasard, il faut un permis. Pas de loyer par contre, chaque locataire est responsable de puiser son eau (qu’il est recommandé de ne pas boire, trop de fer), de produire sa propre énergie (solaire, éolienne, générateur). Aucun éclairage public sur l’île. On y capte grâce à l’antenne installée sur le phare.

Notre auberge n’a pas de wifi, ça sera deux jours back to basics pour Erwan et moi. La télé dans les dunes montre bien la philosophie du coin.

Les bougies, discuter avec les autres voyageurs de l’auberge où l’on est installés (s’ils n’ont pas de forfait). On a choisi le Cabo Polonio hostel, mais il y en a des dizaines. Si vous venez hors saison ou hors week-end, ça sera facile de vous loger.

L’auberge ne pourrait pas être plus près de la mer. Ça me rappelle la maison d’entendre les vagues et de sentir l’iode.

Le dortoir est confortable, sans chichi, des casiers sont dispo pour mettre ses affaires. On le partage avec deux argentins un peu fadas, venus en long week-end.

Dehors, une table en bois où on prend le petit déj inclus dans le prix, des hamacs où se poser pour une sieste au soleil ou à l’ombre parce que ça tape un peu quand même.

Erwan, toujours aussi doué, se retrouvera les 4 fers en l’air à tenter de s’installer dans le hamac. Je ne sais pas si je vais réussir à le rendre entier à ses parents, pis j’en veux à Mathieu et Jeanne, qui ne m’avaient pas prévenus qu’il était aussi boulet et qu’il fallait le surveiller H24 pour pas qu’il se blesse…

A peine arrivés, on rencontre Jérôme, français installé à Montevideo pour quelques mois et venu passer quelques jours sur la côte.

On discute un peu et on se met en route pour aller du côté du phare admirer la vue, les otaries et les lions de mer, puis finalement faire un bon petit tour du Cap, avec un Jérôme super cultivé et bon guide du coin.

Cabo Polonio abrite la 2ème plus grosse colonie de lions de mer d’Uruguay. Ça s’entend, ça se sent et ça se voit. Il y en a de partout, ça pue la mort et ça couine comme pas permis (pas viril du tout le cri du lion de mer).

On finit par tellement se promener qu'on fait le tour du Cap, jusqu'à la plage sud où je mettrai mes pieds pour la 1ère fois dans la mer d’Uruguay. Bon, OK, c'est l'Atlantique, mais quand même, c'est l'Uruguay. De retour à l'auberge, on se met quelques vêtements chauds sur le dos et on part admirer le coucher de soleil sur la plage sud.

Voilà, je ne sais pas ce que je peux dire de plus après cette photo, vous aurez compris que c'était juste sublime et qu'on n'en a pas perdu une miette.

Et le spectacle n'est pas fini, puisque la nuit nous offre à son tour une bonne dose d'émerveillement. A Cabo, il n'y a pas d'éclairage public, donc pas de pollution lumineuse. Le ciel y est pur et les étoiles innombrables. C'est la folie ! La voie lactée est plus que visible, ça me rappelle vraiment Tekapo, en NZ. Jérôme est incollable en matière d'astronomie et il nous apprend plein de choses sur les étoiles, les planètes et tout ce qui se passe dans le ciel. C'est qu'il en connaît des choses celui-ci !!

En plus du ciel magique, la mer aussi nous offre un spectacle tout aussi magique: le plancton bioluminescent éclaire les vagues et fait des petits spots lumineux sous nos pieds lorsqu'on marche sur le sable mouillé. C'est vraiment impressionnant. On est comme des gosses à pousser des "wahou" et à claquer nos pieds sur le sable pour activer le plancton.

Le lendemain, on prendra notre temps, après tout, on est en vacances. Petit déj sur la terrasse, servie par Isa, toujours aussi souriante.Jérôme doit repartir vers Montevideo, du coup on marche avec lui le long de la plage, jusqu'aux dunes.

Un little Sahara à Cabo Polonio.

Cette rencontre avec Jérôme aurait été super sympathique et très enrichissante. On aurait bien passé quelques journées de plus avec lui :)

Avec Erwan, on reste admirer un peu le paysage en haut des dunes, on fait des photos débiles, de la gym approximative et puis on reprend le chemin vers l'auberge, pour le lunch.

Une bonne sieste dans les hamacs, avec deux argentines qui partagent la fumée de leur joint de weed locale et leur musique tripative. C'est d'ailleurs grâce à elles que j'ai découvert le titre de cet article: Viajeros (voyageurs). Et il y en a à Cabo ! D'Israël, du Pérou, d'Argentine, d'Europe, des USA...Un échantillon du monde dans un bled paumé dans les dunes.

Après cette bonne pause, on repart admirer les lions de mer posés sur les rochers au pied du phare. Ils poussent toujours leurs cris peu virils mais quand on voit le résultat des coups de dents, on est content de ne pas les nourrir à la main ! Il y en a un qui n'a pas peur, c'est un petit chat posé pépère sur les rochers, à deux mètres des lions de mer, lui aussi à faire sa sieste. Même pas peur !

Encore un tour sur la plage, un retour à l'auberge pour choper un pull et on part à l'ascension du phare pour assister au coucher de soleil de là-haut (25 UYU). On a une vue à 360° sur le cap, c'est super beau. En bas, on peut encore voir les gros tas de ses lions et le soleil qui commence à se coucher doucement sur la mer.

Il y a plus de nuages que la veille, du coup c'est moins spectaculaire mais ça reste superbe et on en prend plein les mirettes.

Le lendemain, jour du départ, ça sera la dernière balade à la plage, la dernière sieste au soleil dans le hamac (enfin, à l'ombre pour Erwan, qui a quelques séquelles de son tour des dunes en mode nudiste...Photo dans le diapo :p ), et puis on repack tout pour reprendre le camion 4x4 qui nous ramène à travers les dunes jusqu'au portail d'entrée.

Merci Cabo Polonio pour ces jours de détente et de plein d'air iodé, ça m'a fait beaucoup de bien. Cabo, te quiero mucho !

Et pour finir de vous convaincre, voilà le diapo, en musique of course: Viajeros de Ibiza pareo.

Enjoy !


bottom of page