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Jungle (les chutes d'Iguazu)


De retour en Argentine et après une courte nuit à l'hostel America Del Sur (que je recommande: dans San Telmo, safe, super petit déj, staff sympa, dortoir confortable sans chichi), on prend l'avion le vendredi 15 décembre, direction Iguazu.

Si ce nom vous parle, c'est sans doute pour ses magnifiques chutes d'eau, mondialement connues. A notre tour de les voir !

Après un vol plutôt court, on atterrit à Iguazu, en survolant la jungle, immense. Le choc thermique à l'arrivée me rappelle un peu celui vécu en arrivant à Cairns, Queensland, Australie. Cette chaleur humide qui te chope d'un coup et qui te dit "je vais te faire suer comme une truie violette, tu vas voir"...Youpi !

On chope nos sacs et une navette qui nous dépose direct à l'auberge (petite office à l'aéroport, il faut payer cash, vous dépose où vous voulez). Le cadre de l'auberge me rappelle vraiment le Queensland et un peu Haïti aussi: la végétation luxuriante et super colorée. J'adore !

L'auberge, c'est le Poromba hostel. La piscine a beau être petite et remplie de jeunes allemands, ça me donne juste envie de sauter dans l'eau tellement il fait chaud. On partage notre chambre avec un jeune allemand, Laric et un Argentin, Juan.

Un peu plus tard, bien au frais dans la piscine, on fait connaissance avec les allemands, puis avec un couple de Belge-Hollandais, Tim et Anissa, avec qui on décide de planifier notre trip aux chutes le lendemain. Un autre Français, Clément, et Laric se joindront à nous.

C'est donc en bonne petite bande Européenne que nous prenons le bus pour les chutes, le lendemain matin, de bonne heure de bonne humeur. On est pas très frais par contre...Laric s'endort même sur moi dans le bus, comme si il ne faisait pas assez chaud...

Après une petite demie-heure de route et 150 pesos argentins de lâchés, on peut entre dans le Parc des chutes.

Bienvenidos a la cataratas de Iguazu !

On fait connaissance avec la faune locale, les coatis, on entend les perroquets piailler de partout, c'est vraiment la jungle!

On décide de ne pas suivre le circuit indiqué par un des gentils guides du Parc, en se disant qu'il a du donner le même à tout le monde et que suivre la foule, non merci. Et plusieurs blogs recommandaient de finir par la Garganta Del Diablo, le clou du spectacle.

On a donc commencé par le circuit supérieur. Un 1er aperçu des chutes tout à fait sympathique, on voit plein de cascades de partout, ça coule par millions de litres et par la chaleur qu'il fait, ça donne juste envie d'aller se foutre en-dessous (enfin, un peu plus loin...)

Je mitraille chaque chute, chaque angle de vue, tout en suant comme une truie violette parce qu'il fait une chaleur humide pas permis... On se promène sur tout le circuit, on voit des chutes de partout, d'un coté l'eau descend très calmement et de l'autre côté BOUM ! Elle tombe sur des dizaines de mètres et te fait remercier le petit Jésus du courant que tu ne sois pas pris au piège là-dedans.

Pour reprendre le prochain circuit, on fait une pause pipi et douche (oui il y a des douches sur le site et t'es super heureux de mettre ta tête dessous pour te rafraîchir, sachant que dans 5 minutes t'es sec...). On s'achète un truc frais à boire et on se remet en route pour le circuit inférieur. Illico, je me rends compte qu'il me manque quelque chose: mon 3ème oeil, mon appareil photo.

Je me liquéfie sur place, je pars en courant vers le banc où on était posés, vers les chiottes, je regarde partout, je me tape la tête contre les murs, je crise, je cours après tous les gars du staff pour savoir si quelqu'un leur a amené un appareil photo. Et je dois me rendre à l'évidence...A moins d'un miracle, j'ai perdu mon appareil, quelqu'un s'est tiré avec.

Je suis écoeurée, je m'insulte, je tape dans les poteaux, j'en veux à la personne qui n'est pas honnête et se retrouve avec un appareil photo tout neuf de 700€...Je deviens parano à mater tout le monde, chaque appareil que je croise, vu que le mien n'est pas si courant je le reconnaîtrai tout

de suite.

Je ne vais pas vous faire patienter comme moi j'ai du le faire toute la journée en priant le Petit Jésus des APN qu'il me rende le mien, je ne l'ai jamais retrouvé. Même après avoir eu une vision 360° pour ne rater aucun APN du Parc, même après avoir harcelé le staff, fait les poubelles...Envolé...dans le cul Lulu...

Il a fallu continuer à profiter du Parc, admettre ma connerie d'avoir sans doute posé mon sac à dos sur mon sac d'APN et n'avoir repris que le sac à dos, le cerveau ramolli par la chaleur moite...

On a donc repris la route, tous les copains très peinés pour moi et désolés de me voir si désespérée...

La bonne nouvelle pour vous, y aura moins de temps à consacrer au diaporama, vu que je n'ai plus que mes photos d'I phone...

On a donc fait le circuit inférieur, en passant au-dessus de l'eau, en étant au plus près d'une des chutes, avec un pur mur d'eau face à nous.

Le débit est impressionnant, le bruit est assourdissant et l'effet douche est le bienvenu. C'est complètement fou d'être si près.

Le summum sera atteint en toute fin de journée mais là on commence à en prendre de plus en plus plein les yeux et les oreilles.

Après le passage inférieur, on décide de prendre un sentier qui mène à des chutes où l'on peut se baigner, la Isla San Martin étant fermé pour cause de débit trop gros. C'est le Macuco trail.

7 km aller-retour, d'après la map, sauf que les distances sous un soleil de plomb, une humidité frôlant les 80%, c'est pas simple du tout. La baignade dans l'eau fraîche sera une bénédiction même si on sait déjà qu'on va sécher en deux secondes et resuer à grosses gouttes pour revenir vers le centre du Parc. Mais on est bien, on se détend, on profite de la fraîcheur.

Sur le chemin du retour, entre 10 toiles d'araignées ignobles, on repère des singes dans les arbres. Mes 1ers singes en liberté ! Et une maman avec son bébé sur le dos, en plus !

Mais si, vous voyez bien que c'est un singe, enfin...

Ce bref moment de bonheur ne m'empêchera pas de suer sur le chemin du retour, surtout qu'on arrive à se perdre et à manquer de rater le dernier train pour la Garganta Del Diablo. Et là, c'est la claque !

On est juste au niveau du début de la chute, la gorge du diable. On a le droit à un festival visuel et auditif: des arcs-en-ciel das la chute, un bruit de fou, des millions de litres de flotte qui se déversent en quelques secondes. C'est virant, comme dirait mon Baby.

C'est le brouillard absolu, on ne verra jamais le pied de la chute, peu importe l'heure du jour ou de la nuit...

En parlant de nuit, il faut d'ailleurs que je vous dise que le parc ouvre ses portes les nuits de pleine lune ! Dommage, ce n'était pas le cas lors de notre passage, mais ça doit être quelque chose.

En tout cas, le côté Argentin du parc est magnifique et même en ayant perdu mon APN dans la bataille et 20 litres de sueur, j'ai adoré. Un des plus beaux sites qu'il m'a été donné de voir dans ma vie.

J'ai une pensée pour mes anciennes collègues de taf, Sandra et Gisèle (et Gérard, bien sûr), qui sont passés par là et m'avaient fait rêver avec leurs photos.

De retour à l'auberge, crevés mais ravis, et toujours aussi saoulée de mon manque d'attention et du manque d'honnêteté de la personne qui m'a volé mon APN, on fait la connaissance de nos nouvelles voisines de chambre: Léonore, de France, et Elisa, Italienne qui vit en Argentine (et parle 12.000 langues, c'est agaçant).

Une nouvelle team se constitue pour la visite des chutes, côté Brésil ce coup-ci.

On part donc le lendemain, après avoir dit au revoir à Clément la veille, à Tim et Anissa le matin-même, avec Laric et nos deux roomies, direction le Brésil.

Enfin, avant il va falloir patienter après le bus, en retard, dans un cagnard ignoble qui manquera de me faire tourner de l'oeil et me fera suer des jambes, au grand plaisir de Léonore qui n'avait jamais vu ça de sa vie.

Dommage que la sueur de mes yeux ne soit pas visible, je vous jure que j'ai sué des yeux...Ignoble...

On fait connaissance avec deux Belges (meilleur peuple del mundo, je vous le rappelle), Mélissa et Laura. On papote vite fait puis voilà le bus.

Passage à la frontière Brésilienne, coup de tampon sur le passeport, et hop on remonte dans le bus en bénissant le mec qui a inventé la clim.

Arrivés au Parc, on paie bien moins cher que côté Argentin (62 reals, prix différent selon qu'on soit local, du mercosur, ou pas) et on embarque dans un bus qui nous emmène dans le parc à proprement parler.

Le côté Brésilien est réputé moins impressionnant, car plus en retrait par rapport aux Chutes. Beaucoup conseillent de le faire en premier, pour avoir une vue plus panoramique avant de plonger dedans côté Argentin.

On était plutôt d'accord jusqu'à ce qu'on arrive à la fin du Parc, qui nous en a mis plein la vue. Franchement, faire ce parc en 2 heures serait une grosse connewie.

OK, le parc est moins grand mais il y a de quoi voir, de quoi prendre son temps, de quoi apprécier le spectacle de Mère Nature.

On sirote un jus de coco direct dans la noix en admirant le paysage et en retrouvant les Belges du bus. Et c'est comme ça qu'en papotant, on s'aperçoit que Mélissa et moi avons une connaissance en commun, Marie, qui vit à Hong Kong...C'est pas marrant ça comme truc ? Etre au milieu de la jungle brésilienne et tomber sur une Belge qui connaît une pote à moi qui vit à HK ?? Non mais quand même...

On se remet de notre découverte en continuant à se balader en suant comme des veaux, on profite de chaque brise et de chaque goutte d'eau envoyée par les chutes. On prend l'ascenseur qui mène au point de vue sur les chutes.

C'est cadeau:

ça en jette, non ?

Les chutes, la faune locale (cf diapo et #passionpapillons pour Léonore et moi), la végétation (1ère fois que je vois un ananas dans son milieu naturel) tout est émerveillant. OK, la chaleur humide nous assomme mais ça vaut le coup de suer son gras pour un spectacle pareil.

On rentrera à l'auberge après une petite heure de bus et un passage à la douane, sous une pluie torrentielle. Des éclairs dans le ciel, la totale ! On prend quand même un bain dans la piscine, histoire de faire des photos et vidéos débiles avec la gopro de Léonore, puis on se fait une bonne bouffe en commun, tout en faisant connaissance avec notre Laric 2.0, le nôtre étant parti pour le Brésil il a fallu trouver un Allemand pour le remplacer et tenir compagnie à Léonore le lendemain dans le parc argentin.

Erwan, Elisa et moi devons prendre un avion le lendemain, chacun d'un côté de l'Argentine. Salta pour nous et Buenos Aires pour notre copine Italienne. Mais ça, c'est pour un autre récit. ;)

Je vous laisse admirer (presque) toutes les photos du diapo en écoutant le talentueux Petit Biscuit et son titre jungle


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