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Peace and tranquility to Earth (Terre de Feu)


De retour à Santiago,le 11 janvier 2018, nous avons retrouvé Hélène à l’aéroport pour prendre un avion direction Punta Arenas, en Patagonie.

Le vol se passe mieux que celui qui nous avait amené de San Pedro à Santiago et en quelques heures, on traverse le pays. Changement de climat, il fait bien plus frais par ici.

Pas trop de choix que de prendre le taxi pour rejoindre le centre-ville et notre auberge « Endless sky ». Une auberge plutôt sympa, ambiance familiale, matelas un peu pourris mais sinon très bien. Le patron est un petit rigolo qui aime bien faire des blagounettes aux clientes de l’auberge.

En revenant du resto où on a été mangé notre dîner, on entend des miaulements assez stressants venant de derrière une voiture, je vais voir ce qui se passe, et en fait c’est un petit chaton coincé dans la motorisation d’un 4x4. On mettra un bon moment à réussir à le sortir de là, il est terrorisé et miaule à t’en fendre le cœur. La famille propriétaire du 4x4 décidera de l’adopter et de le nommer « Pare-chocs ». Une histoire qui finit bien, sauf pour le gilet d’Hélène, qui a pris cher dans ce sauvetage.

Le lendemain matin, on fait le tour des agences de location de voiture pour comparer les prix et on finit par signer avec Recasur, une petite agence qui a des agences un peu partout en Patagonie, ce qui nous permettra de la rendre ailleurs, en payant un surplus, évidemment.

Nous voilà donc avec notre Suzuki Jimmy, une espèce de 4x4 de Barbie, pas rose mais riquiqui. Pas de place pour une 4ème personne, le coffre est trop petit pour caser nos backpacks.

Ayant loupé le ferry du matin pour Porvenir, on décide de prolonger d’une nuit au Endless sky, histoire de finaliser notre itinéraire et de prendre le 1er ferry le lendemain matin.

L’après-midi, on ira se promener du côté du Parc du Fort de Bulnes. On arrive à l’entrée vers 16H30 et le parc ferme à 18H30. Il n’est pas très grand et on nous assure qu’on aura le temps de faire les petites randos à faire dans le parc, pour admirer le Détroit de Magellan.

Bah oui mais non, une fois délestés de 14.000 pesos (10.000 pour les locaux), on remonte dans la voiture pour aller direct au début du chemin, et là on nous dit gentiment qu’il est trop tard, le chemin est fermé. Je suis dégoûtée, déjà le parc est supra cher et en plus on se fait fermer le chemin sous le nez… Honteux !

Bref, ce parc c'est pas un incontournable à mon avis, et coûte bien trop cher...

J'ai quand même vu le Détroit de Magellan, le truc dont t'entend parler mais ça te dit rien si t'es pas navigateur. Et bien là, ça m'a fait quelque chose...Le f**kin* Détroit de Magellan, quand même !!!

Il y a deux routes pour rejoindre la Terre de Feu et Ushuaia, du coup on a décidé de faire les deux routes pour voir plus de choses.

Le lendemain matin, on part donc direction le Port, billets réservés la veille sur le net. Et heureusement ! Il y a une loooongue file de voitures et en plus il faut descendre, faire la queue à un guichet pour récupérer ses billets et payer. On est quasi les derniers à monter à bord et le ferry est blindé de monde.

La traversée passe bien plus vite que ce qu’on pensait et on est tout émus quand on pose enfin le pied sur cette partie mythique du globe, la Terre de Feu.

La route qui longe la côte et qui nous mène à Ushuaia est magnifique, une explosion de couleurs, au bord de la mer et sur du gravier. C'est comme ça qu'on fera nos débuts de pilotes du Paris-Dakar en Patagonie.

On passe la frontière entre le Chili et l'Argentine (qui se partagent la Patagonie et la Terre de Feu) sans souci, en cachant notre dernière banane dans le bonnet d'Hélène. chuuuuut !

La route est magnifique et on fait plein de pauses photos en poussant de wahou et des popopoooow !

ça nous prend donc un peu de temps, mais on arrive finalement à Ushuaia, après être passé par des endroits aux noms super vendeurs, comme la bahia inutil (après puerto del hambre, le port de la faim à Punta Arenas, les mecs se sont craqués pour trouver des noms).

Ça fait tout bizarre de passer le panneau et de se dire qu’on est dans une ville dont on a entendu parler comme d’un endroit où on n’irait jamais. Je me sens un peu privilégiée d’être là.

On est accueillis par Tony, qui, suite à un souci dans notre résa d’auberge, nous héberge dans un appart en plein centre de la ville. Royal ! Tellement royal qu’on décidera d’y passer 3 nuits au lieu de 2 pour mieux profiter du coin et de ce qui a à y faire.

Et il y a de quoi faire, niveau rando, ballade, sorties en bateau, parc à manchots…On ne l’a pas fait car c’est payant et ce n’est vraiment pas donné. On espérait en voir en liberté mais non…Pas de bol !

Pour notre première soirée, on retrouve Marie, qui est avec son pote chilien, Diego. Un petit tour en ville, une bière, un hamburger et au lit !

On a décidé de se faire une journée tranquille, avec un réveil un peu plus tardif pour récupérer un peu et attendre que la météo devienne un peu moins pluvieuse et aller visiter l'ancienne prison. Et oui, Ushuaia n’a pas toujours été un lieu touristique. On y envoyait des prisonniers récidivistes, des hommes, des femmes, des prisonniers politiques…Ils ont eux-mêmes construits la prison. Les débuts de la ville n’ont pas été très orientés sur le plein air ! Une visite culturelle très intéressante (Prix : 400 pesos argentins, avec accès au Musée maritime. Plus d'infos: ici).

L’après-midi, on a été faire la photo classique de tout voyageur qui passe par El fin del mundo.

Puis un tour à l’office du tourisme pour ajouter deux tampons au passeport et on finit par un tour du côté de la Bahia encerreda, avant de revenir à l’appart pour se faire un repas ensemble avant que Marie et Diego prennent le bus pour quitter Ushuaia.

Le lendemain (15/01) on est allés faire une randonnée à la laguna Esmeralda dont le départ se fait à environ 18 km de Ushuaia. Franchement magnifique ! Une dizaine de kilomètres aller-retour et voilà ce que vous avez en arrivant :

Un petit air de Canada, le soleil se lève et on ne regrettera pas d’avoir attendu une journée pour la faire car le chemin est par moments encore bien trempé des averses de la veille. Il y a quelques passages dans la tourbe, où il faut bien choisir où on met les pieds si on ne veut pas s’enfoncer jusqu’aux chevilles et perdre sa godasse. Sur le chemin, on peut voir des barrages de castors, bien que ceux-ci aient été virés du coin, à cause des dégâts qu’ils font. Il faut dire qu’ils n’ont rien à faire là, c’est un Canadien qui en avait introduit en Terre de Feu et le résultat a été plutôt catastrophique.

En parlant de bestioles, il y en a peu à voir dans le coin, finalement. Enfin, disons que comme le paysage me fait pas mal penser au Canada, je m’attends à voir débarquer des ours ou des élans à chaque coin de rivière, mais non. Rien !

Le vent est assez pénible, les températures changent constamment et on ne sait plus comment s’habiller. Arrivés à la lagune, on se fait un picnic en admirant le paysage et un mec assez fou pour sauter dans l’eau et ressortir aussi vite.

Le chemin est le même pour le retour mais la lumière change et on ne se lasse pas des paysages et on prend encore plein de photos.

C’est franchement une rando à faire, pas trop dure et magnifique du début à la fin.

Notre séjour aura été trop court, comme toujours, on peut passer des semaines en Terre de Feu, si on a le temps et le budget. Car oui, c’est cher la Patagonie. Elle a même été rebaptisée Platagonie, « plata » signifiant « argent » en espagnol.

Si vous comptez voyager par-là, prévoyez un bon budget, une bonne polaire, des gants et un bonnet. Et si vous louez une voiture, un 4X4 prend tout son sens vu l’état des routes, qui sont essentiellement faites des gravel roads, où en tout cas pourries de nids de poules.

On a donc du reprendre la route, pour respecter notre timing, après 3 jours sur place. Cette fois, on a pris la route 3 puis la 257 pour prendre le bac qui nous a ramenés à Punta Delgada.

Entre temps, on a dormi, admiré le paysage, vu des panneaux très locaux (loco aussi d'ailleurs), à nouveau passé la frontière pour retourner côté Chilien, à San Sebastian, traversé une ville fantôme (San Gregorio). Un truc à savoir aussi, vous devez payer une taxe pour traverser la frontière avec la voiture. A chaque passage, vous avez le droit à un tampon d’entrée, puis de sortie, et entrée dans l’autre pays. Bref, ça fait un paquet de tampons.

Il faut aussi penser à manger tous les fruits, fromages, jambons et pots de miel que vous pouvez avoir avec vous, car ça ne passe pas la frontière !

On a adoré la Terre de Feu, pour le peu de temps qu'on y a passé. C'est vraiment un coin paisible et tranquille, pour faire le plein de Nature et d'iode au bout du monde (l'autre, parce qu'on est bien d'accord, que le Finistère est LE bout du monde forever, siempre et pour toujours). Bref, peace and tranquility to Earth (un son ressorti du grenier mais qui est tellement bon à réécouter...aaaah, Roudoudou).

Avec un peu de chance, vous pourrez admirer des baleines, des dauphins et des manchots.

Bien couverts, parce qu'entre le vent et les températures, on en oublie qu'on est en plein été !

On est revenus à Punta Arenas...Et là, c'est le drame.

On a voulu faire les backpackers cheap, économiser quelques pesos et aller dans une auberge moins chère. Les commentaires étaient bons sur le "backpackers paradise", le nom était vendeur...La devanture, déjà, l'était beaucoup moins. Et l'intérieur...comment dire...on en a eu pour moins que notre argent...Pas propre, glauque, matelas défoncés sur des lits superposés entassés dans une chambre qui est en fait dans le couloir, sans isolation, trous dans les draps, salle de bain qui donne envie de se retenir de faire pipi pendant 24 H et de ne pas penser à se laver. Bref, this is not paradise, this is hell, I'm telling you !!

Autant vous dire que je les ai défoncés sur Internet, sur tous les sites...

Une chance, on a pas chopé de bedbugs..Brrrr...

Après ça, on a été se promener au bord de mer pour prendre des photos des manchots qui squattent la plage de Punta Arenas.

On est bien d'accord, ce ne sont pas des manchots... On s'est fait avoir...La loose continue...

Après une courte nuit sur une planche en guise de lit, dans des draps troués, on a fini notre passage à Punta Arenas en beauté, en allant faire un tour au cimetière.

Et oui, le guide du routard nous l'a vendu comme l'un des plus beaux d'Amérique du Sud. On allait pas rater ça ! Bon, beau n'est pas le mot que j'utiliserai mais il est des plus originaux, avec un côté HLM et un côté bourge.

Des espèces de cases, accessibles par une petite échelle comme à la bibliothèque, des tombes décorées de manière supra kitsch, et d'autres plus tristes à voir, avec des lits d'enfants, par exemple...

Après cette visite pleine de bonne humeur, il a fallu se remettre en route, direction Puerto Natales, notre porte d'accès au parc de Torres del Paine.

Mais ça...oui, c'est pour un autre récit ! :)

En attendant voilà un diaporama bien fourni ! Enjoy ! En musique ;)


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