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Frozen


Après une nuit un peu courte et mouvementée, on a refait nos plates excuses au gérant de l’hostel et aux autres voyageurs qui dormaient dans la chambre où on est arrivés en fanfare.

Bonjour le Andiperla !

L’auberge est très sympa, ambiance familiale, pas trop de lits donc on fait connaissance facilement.

Ça manque de SDB mais bon, ça va quand même.

Vu la journée mouvementée de la veille, l’état de mon genou et la fatigue générale, on s’est offert un peu de repos, une grasse matinée et un bon gros kebab avec des frites (enfin, pas moi), histoire de se recharger les batteries.

On s’est promenés dans la ville, on a retrouvé Marie et aussi Eeva, la Finlandaise rencontrée à Puerto Natales. On a fini la journée au bar, histoire de fêter les retrouvailles. Mojiiiiitoooo !

Le lendemain, on a voulu aller au glaciarium avant d’aller au glacier Perito Moreno mais ça n’ouvrait qu’à 11H, du coup on est partis dans les petits chemins pour avoir une vue sur le lac, magnifique.

Comme ça nous a pris 1H30 de faire le plein (2 stations-service pour tout le bled bourré de touristes véhiculés…), on n’a laissé tomber l’idée de se cultiver avant d’aller au glacier et on a pris la route direct.

Il faut une bonne heure et demie pour rejoindre l’entrée du parc. Mais quelle route ! On se rapproche du glacier, on le découvre au fur et à mesure des tournants, il y a des points de vue où s’arrêter pour faire des photos…

On a décidé de se payer le tour en bateau pour aller au pied du glacier (25€ en gros, pour une heure de tour). On n’a pas regretté le prix, c’est vraiment un super moyen pour être au pied du glacier et réaliser à quel point il est haut. En s’approchant, on a assisté à la chute d’un gros pan de glace, dans un fracas sourd suivi par une belle vague qui ne te donne pas envie d’être en kayak à côté.

Les reflets bleus, les formes étranges des pics, la hauteur du glacier… I was like wow et re wow tout le long. 25€ super bien investis. Je pense qu’il faut le faire pour bien apprécier le Perito Moreno.

Et si vous avez les moyens, le temps, la rando sur le glacier semble être exceptionnelle. Mon genou et le temps limité qu’on avait sur place ne nous ont pas permis de le faire mais la visite du glaciarium le lendemain matin a confirmé que ça devait quelque chose de super intense à vivre.

Descendus du bateau, on a repris la voiture pour encore quelques kilomètres, vers le parking où l’on peut prendre une navette qui nous amène vers les plates-formes. On peut ainsi « longer » le glacier, pour le voir sous toutes ses coutures. Il y a plusieurs boucles à faire, avec beaucoup de marches. Du coup, je n’ai fait qu’une boucle, histoire de ne pas trop solliciter mon genou et je me suis posée à un endroit pour admirer le glacier pendant que les 3 autres ont fait les autres boucles. Je ne me lassais pas de découvrir des nouvelles formes, d’admirer les variations de bleus, avec les changements de lumières. Je n’ai pas vu le temps passer !

En remontant pour retrouver les autres, j’ai rencontré deux autres Français, qu’Hélène avait déjà rencontrés en Uruguay. Le monde est petit parfois !

On a eu le droit à une autre chute de pan de glace, super impressionnant. Tellement que j’en n’ai pas sorti mon appareil photo pour admirer bouche bée.

Le glacier est mille fois plus impressionnant que ceux vus en Nouvelle-Zélande, et 10 fois plus que ceux que j’ai vus au Canada. Je vais commencer à devenir super difficile en la matière !

Il avance de 2 mètres par JOUR , mesure 60 mètres de haut et s’étale sur 30 kilomètres de long et 5 km de large. Impressionnant vous dis-je.

Un énorme coup de cœur en ce qui me concerne et ça ne m’étonne pas qu’il soit dans le top 10 des endroits à voir en Amérique du Sud. Avec les chutes d’Iguazu, je crois que c’est ce qui m’a le plus scotchée dans ce voyage.

Sur le retour, on est retournés voir le lac, où gambadaient des chevaux en liberté.

Bref, un jour normal en Patagonie…

En rentrant à l’auberge, surprise ! Hélène et moi sommes upgradés, on a le droit à la suite nuptiale car il y a eu un souci avec Hostelworld, et une réservation n’a pas été prise en compte, du coup ils ont surbooké leurs lits. On ne fait pas les difficiles, on accepte bien volontiers d’avoir une énorme chambre avec SDB privative. Si on peut rendre service…

Le lendemain, avant de quitter El Calafate, on a été au glaciarium pour en savoir plus sur les glaciers, leur vie, leur évolution etc… Franchement, ça mérite d’y faire un tour avant (ou après si pas le choix) d’aller au Perito Moreno. J’ai appris plein de choses et ça rappelle aussi ce que le réchauffement climatique fait comme dégâts, d’ores et déjà, et les risques dus à la fonte des glaces.

Et puis comme ça, je connais maintenant la voix du Perito Moreno :p

« Soy el viento, soy los nubes

Soy el hielo, soy el sol

soy la creacion y la destrucion

Soy…El Perito Moreno » (voix off d’un film projeté au glaciarium, on s’y croirait !)

Après cet instant culture, on a encore une fois abandonné Marie, qui se déplace en stop ou en bus, en nous suivant à la trace (et des fois elle arrive même avant nous, ce qui est très agaçant…).

Direction El Chalten !

Mais ça sera pour un autre récit, évidemment.

En attendant, un petit Frozen par la Madone


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