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Qué sera (Cueva de los manos, Capilla de Marmol)


La route étant un peu longue, on a décidé de couper le trajet et de dormir à Gobernador Gregores, où, sachez-le, il n'y a rien à foutre. Ah si, pardon, y a une très bonne pizzeria.

Mais avant d'y arriver, on a eu notre petit lot d'aventures, sinon ça ne serait pas drôle ! L'essence étant une denrée rare dans le coin, on s'est arrêtés faire le plein avant d'attaquer la piste dans un petit bled.

L'accueil est super froid, mais on a faim, on va se poser à l'ombre pour manger. Il y a des chiens accrochés à la clôture, en plein soleil, sans eau, avec une laisse de 15 cm. Je capote ! Le fils des proprio est un mini gaucho en puissance, 5 ans, avec son chapeau, sa ceinture de gaucho etc... Il me voit aller vers les chiens, du coup il me suit et me dépasse pour arriver avant moi. Là il commence à fouetter un des chiens qui s'agite en le voyant arriver. J'ai pris sur moi pour pas l'envoler et lui expliquer que si son chien s'excitait autant c'était qu'il était super content de le voir et que s'il le caressait plutôt que de le taper, il allait se calmer tout seul. Démonstration en 2 minutes, on progresse.

J'ai été une vraie manipulatrice avec ce gosse, pour essayer de lui montrer que t'as pas besoin de martyriser tes animaux pour qu'ils t'obéissent, que le faire par peur alors qu'il peut l'obtenir par amour, c'est tellement nul. Il a sorti le tuyau d'arrosage pour leur donner à boire, il en a détaché un, attaché un autre à l'ombre. On était en super bonne voie mais la mère est arrivée et il a du partir.

Quand je repense au regard terrorisé d'un des chiens quand il s'approchait, ça me rend furieuse et tellement triste en même temps... L'état des chiens, du petit chat, des poulains, ça aurait donné des frissons à la SPA. Je me suis sentie vraiment mal.

On est partis assez vite, enfin presque parce que le GPS a commencé à péter un plomb et à nous promener dans le patelin, nous faire faire demi-tour si bien qu'on est passés 3 fois devant la pu*ain de station essence avant de se la jouer old school en se servant de ma carte routière.

Après une nuit à Gobernador, on reprend la route direction la Cueva de las manos.

Sur la route, on aperçoit un tatou, sur le dos, mal en point, il vient de se faire shooter par une bagnole. Je me gare pour aller le remettre sur ses pattes, mais là, c'est le drame, il a ses organes qui lui sortent du corps, il est en train de souffrir et n'a aucune chance de s'en remettre. Je suis complétement contre le fait de le laisser agoniser comme ça, mais que faire. Je n'ai qu'une seule solution à proposer, faut lui rouler dessus, sinon il va rester des heures à crever au soleil. Je suis par contre incapable de lui rouler dessus. Hélène est d'accord et prête à le faire, même si ça lui coûte bien évidemment. On passera la journée à se dire qu'on a fait la bonne chose pour lui et qu'on a abrégé ses souffrances.

Brrrrr...

Alors pour en revenir à la grotte des mains, einh, c'est un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Des peintures rupestres pour lesquelles il faut se taper 45km de piste hardcore pour arriver au site, avec un final en tournants de malade, super courts et en descente, sur du gravier, en bord de falaise. Méga gloops !

Le cadre est magnifique, un canyon avec des air d'oasis.

Ensuite, le site en lui-même: c'est intéressant, mais franchement se taper 90 km de piste pour ça, je ne sais pas si ça vaut le coup (et le coût).

Les peintures paraissent super récentes, la visite guidée est obligatoire et on en apprend plus sur le pourquoi des mains, des dessins, les techniques utilisées etc.

On repère des mains particulières, je vous laisse essayer de voir ce qui cloche :

On est 3 à dire que ce n'est pas un incontournable si vous êtes en Argentine. Sauf si vous êtes fan de mains et de la Préhistoire :p ET surtout si vous avez du temps.

En stop, c'est problématique, j'imagine car nous n'avons pas croisé grand monde sur la piste, à l'aller comme au retour, même s'il y avait un peu de monde au tour.

On s'est donc retapé les 45km de piste, Paris Dakar mode, à courser les nandus sur la route:

La route a été longue et chaude jusqu'à Chile Chico, on passe la nuit. Un nouveau passage de frontières, deux nouveaux tampons dans le passeport, et nous voilà au pays de la cerise. On est tombés sur une super auberge, on a retrouvé Marie (un vrai bernique...).

Et le lendemain, on s'est remis en route, vers Puerto Rio tranquilo.

Encore un air de NZ, une route du Paris-Dakar et pas assez de mots pour dire comment c'est trop beau

Puerto rio tranquilo porte bien son nom. C'est tranquille ! Surtout quand t'arrives un jour de grand vent et que le port est fermé. Pas d'excursion possible pour la Capilla de Marmol, la grotte de marbre, l'attraction touristique inratable.

Du coup, on se retrouve bloqués un jour de plus. ça nous aura permis de faire la fête à la mode locale, dans le gymnase de la ville, à danser sur de la musique locale, au milieu des locaux. L'occasion pour Erwan de se découvrir un don pour la danse et d'améliorer grandement son espagnol (muuyyy biiiien !! J'en ris encore!). Hélène aura le droit à un cours privé avec le prof de danse dans son habit traditionnel (ne me remercie pas, ça fait plaisir :p ). Une grande soirée !

On aura un jour de repos forcé à attendre l'ouverture du port mais on finira quand même par embarquer dans le bateau le plus lent du port, à 7H du matin, avec deux frangins belges rencontrés la veille à l'auberge.

Si vous allez à PRT pour voir les grottes, sachez que toutes les compagnies pratiquent le même prix et qu'en gros, ça dure une heure, une heure et demie en comptant le temps de se rendre aux grottes.

Il existe un tour plus long, qui va plus loin voir d'autres grottes. Il est aussi plus cher.

La luminosité ne sera pas la meilleure pour visiter les grottes, qui révèlent toute leur beauté quand le soleil tape bien dessus.

ça sera quand même super beau et on ne regrettera pas d'être restés un jour de plus pour pouvoir faire l'excursion.

On a beau programmer des trucs, on ne sait jamais ce qui peut se passer, la météo, la fatigue...Faut savoir rester flexible et se garder quelques jours de battement quand on voyage, sinon ça devient vite un casse-tête. Qué sera, sera...Version de Wax Tailor, pour un petit rythme plus moderne que l'original. ;)

ça reste quand même pas moche !

Un retour super arrosé, mais c'est bon pour la peau et pour les cheveux (einh Hélène ??!!), à 2 à l'heure et il est temps pour nous d'abandonner une nouvelle fois Marie, pour nous mettre en route vers Coyhaique, où l'on doit rendre la bagnole.

Encore une aventure, mais ça sera pour le prochain récit !

En attendant, voilà un beau diapo (en musique)


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