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Bonita (Cartagena de Indias)


Première étape de mon voyage en Colombie: la magnifique et colorée Carthagène. J'en rêve depuis que je vois défiler des photos sur Instagram et que je me suis trouvée à pousser des "ooooh" et des "wahou".

Je descends de l'avion sans trop avoir préparé mon arrivée. J'ai une auberge mais aucune idée de comment y aller. A force, c'est quelque chose qui ne me soucie pas du tout, je sais que sur place on trouve toujours des infos et que ce n'est pas complètement inconscient de ma part.

Je me retrouve à partager un taxi avec deux Belges, rencontrés devant le bureau des taxis. A l'aéroport, pas de service de shuttle vers le centre. On va au bureau, on dit où on veut aller, elle nous fait un petit devis, on prend le 1er taxi et zou.

Les deux Belges parlent à peine espagnol et le chauffeur me laisse complètement perplexe. On m'avait dit que ça serait plus simple en Colombie, par rapport au Chileno et aux "ch" argentins. Que nenni, point du tout ! Il marmonne et a un accent qui me dit que je suis loin d'être tranquille avec l'espagnol...En plus, il se fout carrément de notre gueule, surtout de la mienne vu que c'est moi qui fait l'intermédiaire. Je finis par perdre patience, entre la chaleur écrasante et le manque de respect, je lui balance un " je suis contente d'être la bouffonne de ta journée". Il reste con et éclate ensuite d'un grand rire, puis me lève la main pour un check, mode on est devenus super potes. Ah...soit...check, alors ! Gros c*n quand même...

J'arrive à Mama Waldy, mon auberge colorée tenue par une Allemande super désagréable et son mec Colombien plus sympa. Ils ont une gamine de 2 ans qui aura la magnifique idée, durant mon séjour, de cracher son chewing-gum sur le canapé, et j'aurai le bonheur de poser mon derrière dessus, de l'étaler sur moi et mon short, ce qui fera beaucoup rire le gars du staff...moi beaucoup moins...

Franchement, une belle maison, mais des matelas pourris, un staff majoritairement désagréable. ça m'a fait peur pour mon séjour car pour moi les Colombiens sont réputés super sympas et souriants. On m'avait aussi dit que sur la côte Caraïbes, c'était très différent. Je note, je confirme !

L'auberge est située dans le quartier super touristique et colorée de GETSEMANY, très connu pour ses fresques de street art et ses maison colorées.

Je fais mes 1ers pas dans la ville en explorant un peu le quartier et en dévorant les fruits frais vendus dans des verres en plastique, pour 50 centimes.

Le lendemain de mon arrivée, je me rebalade seule dans le quartier et vers le Parque centenario . Il y a plein de monde posé à l'ombre des arbre, je ne suis pas la seule à souffrir de la chaleur... Le parc n'est pas super vert mais il y a des fleurs et arbres exotiques et surtout, je tombe sur ça, qui peut d'ailleurs tomber des arbres...

Gloups !

La bestiole est tranquille et calme, les locaux se marrent de me voir ébahie ... Excusez, einh, mais chez nous on a des pigeons, pas des mini dragons, en pleine ville.

Dans l'après-midi, je fais le free walking tour de la ville. Je rencontre une Américaine super sympa, Namrita.

La guide galère en anglais et nous fait du Jean-Michel Apeuprés quand on lui pose des questions qu’elle n’a pas pas prévu. Par contre, elle arrive très bien à nous dire que pour ce free tour, les tips sont généralement de 20.000 pesos…

Franchement pas le meilleur tour de ma a vie mais bon, encore une fois, ça me permet de découvrir la ville tranquillement et de savoir où revenir seule.

On se balade dans le Old town, vers la tour de l’horloge, c’est vraiment très joli.

Dommage que ça soit envahi de vendeurs ambulants qui te collent pour te vendre de l’eau, des chapeaux, des selfie-stick, tout et n’importe quoi. Je suis contente de voir qu’ils ne restent pas à rien faire et font ce qu’ils peuvent pour gagner un peu de sous, mais à la longue c’est très pénible.

Idem, sur la place, des femmes en robes colorées se promènent avec des fruits à la main, mais il faut payer pour une photo. Si tu ne veux pas être photographiée, faut pas te caler au milieu de la rue avec une robe qui pète et des fruits qui me font saliver.

Elles vendent leur fruits tranchés 4 fois plus cher que le papy qui est installé avec sa charrette un peu plus loin et qui aura le droit à mon plus beau sourire et mon billet de 5.000$

Le son des tambours et autres instruments nous attire vers la plaza de la inquisicion, là où se situe le musée de l’inquisition. On ne restera pas aussi longtemps que j’aurais voulu pour admirer les danseurs mais bon, c’est un bel aperçu.

La ville est vraiment belle avec ses maisons colorées, son style parfois colonial, c’est fleuri, c’est vert.

On finit le tour là où tout le monde va voir le coucher de soleil en buvant un verre, face à la mer : le cafe del mar.

Et quel coucher de soleil ! Avec un bon mojito, Namrita et moi on est super bien.

Le 21 février, je traîne un peu, la chaleur m’accable, alors je bosse à l’auberge en pensant qu’il y fait moins chaud. Sauf qu’ils coupent la clim dans les chambres de 8H à 18H (puis à minuit, sans prévenir, ce qui fait que tu te retrouves dégoulinant de sueur parce qu’à 6 dans une piaule sans fenêtre et sans air, tu ne peux que suffoquer sur ton matelas pourri qui te pète le dos).

Je sors quand même me promener et refaire des photos en me baladant un peu au hasard des rues.

Je booke aussi un tour sur Baru, situé à 1H30 de bateau de Carthagène, avec l’auberge Media Luna.

Le soir je retrouve Namrita qui m’a invitée à la rejoindre à son hôtel, avec piscine et tout le luxe que cette mère de 2 enfants de moins de 7 ans s’est payée pour faire un break sans homme ni mioche. Elle a bien raison !

Ça me change de l’auberge de mierda dans laquelle je suis, rien que le transat de la piscine est plus agréable que mon lit ! On admire le coucher de soleil depuis la terrasse.

Après un petit plongeon, on ira se manger un ceviche en buvant un mojito à la Mulata, un petit resto très prisé où il faut faire la queue pour rentrer et c’est un vigile qui vous dit quand y a de la place. On déconne pas avec la bouffe ici !

J’ai adoré Carthagène, ses couleurs, son ambiance détendue, ses animaux surprenants et tous les marchands ambulants, avec leur petite charrette remplie de fruits.

ça me fait pas mal repenser à Haïti. Les gens ne restent pas attendre que ça tombe du ciel, ils vendent de tout, essayent de gagner 3 pesos en se crevant au soleil.

Ce n'est pas propre à Carthagène, je le constaterai ailleurs en Colombie.

Mais comme il y fait une chaleur de fou, que mon auberge est pourrie et que je sais que je vais y revenir, je n’ai qu’une envie : me barrer sur une île pour ENFIN me baigner. Des semaines que j’en rêve. La chaleur j’ai déjà du mal mais sans la mer, je ne peux juste pas.

Me voilà donc toute prête à partir, le jeudi 22 février, direction Baru, mais pas du côté de Playa Blanca, certes magnifique mais bondée de touristes et de vendeurs ambulants et autres masseuses en carton qui te harcèlent pour te mettre de la crème solaire.

Je veux de la mer, du poisson frais et des jus de fruits exotiques à déguster en me délassant.

Je vous raconte tout ça dans le prochain article et je vous laisse admirer la bonita Cartagena

(sur un air de reggaeton, obligée...)


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